Maladies chroniques en France en 2024 : un défi majeur pour la santé publique

Les maladies chroniques, comme le diabète, l’hypertension ou encore l’asthme, touchent de plus en plus de Français. Ces pathologies nécessitent un suivi spécifique et une sensibilisation accrue. Mais quelles sont les principales causes de leur progression et comment y faire face ? Découvrez leur prévalence, les facteurs de risque associés, et les initiatives mises en œuvre pour les prévenir et mieux les prendre en charge.

État des lieux des maladies chroniques en France

Les maladies chroniques sont des pathologies de longue durée, évolutives, ayant un retentissement sur la vie quotidienne. On y regroupe, notamment, les maladies cardiovasculaires, les cancers ou encore les maladies psychiatriques. Elles nécessitent une prise en charge continue, pour éviter des incapacités, voire des complications graves. Leur prévalence augmente chaque année :

• Un Français sur quatre est concerné, toutes tranches d’âge confondues.
• Après 65 ans, cette proportion grimpe à trois sur quatre, principalement en raison du vieillissement de la population.
• Ces pathologies représentent deux tiers des dépenses de santé pour seulement un tiers des assurés, selon la Cnam.

L’augmentation des maladies chroniques s’explique par plusieurs facteurs : une espérance de vie plus longue, l’évolution des modes de vie (sédentarité, alimentation déséquilibrée), et une exposition accrue aux polluants environnementaux.

Comprendre et agir sur les facteurs de risque

Bien que certaines maladies chroniques aient une composante génétique, beaucoup peuvent être prévenues en agissant sur leurs principaux facteurs de risque. Selon l’OMS, les comportements suivants jouent un rôle clé dans leur développement :

1. La sédentarité, qui favorise les maladies cardiovasculaires et le diabète.
2. Une alimentation déséquilibrée, riche en sucres et graisses saturées.
3. Le tabac et l’alcool, liés directement à plusieurs cancers et maladies respiratoires.
4. Le stress chronique, qui aggrave les troubles cardiovasculaires et psychiques.

Des campagnes de sensibilisation et des programmes de prévention permettent de cibler ces facteurs de risque. En 2024, le dispositif « Mon Bilan Prévention » offre aux Français un outil personnalisé pour évaluer leur santé, identifier leurs priorités et adopter des comportements protecteurs.

Prévention et prise en charge : les solutions mises en place

Mon Bilan Prévention : un outil clé pour la santé

Depuis 2024, ce programme innovant propose aux assurés sociaux des bilans de prévention à des âges clés (18-25 ans, 45-50 ans, 60-65 ans et 70-75 ans). Ces rendez-vous permettent de :

• Identifier les risques de santé individuels grâce à un auto-questionnaire.
• Bénéficier de conseils personnalisés pour améliorer ses habitudes de vie (activité physique, nutrition, gestion du stress).
• Être orienté vers un suivi médical adapté en cas de besoin.

Le dispositif, pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, vise également à réduire les inégalités sociales de santé en s’adressant aux populations vulnérables grâce à des stratégies d’approche proactive.

Activité physique adaptée : une avancée majeure

Une autre innovation majeure réside dans la reconnaissance de l’activité physique adaptée comme thérapeutique non médicamenteuse pour les patients atteints de maladies chroniques. Son remboursement progressif par l’Assurance Maladie témoigne de l’efficacité prouvée de cette approche pour améliorer la qualité de vie et prévenir les complications
Les maladies chroniques posent un défi colossal pour la santé publique française. Si leur prévalence continue d’augmenter, les initiatives récentes, telles que « Mon Bilan Prévention » ou l’intégration de l’activité physique adaptée, ouvrent des perspectives prometteuses. Une collaboration renforcée entre citoyens, professionnels de santé et décideurs politiques est essentielle pour limiter leur impact et promouvoir une culture de prévention à tous les niveaux.