Lithiase rénale : qui est concerné ?

Par |Publié le : 17 février 2025|Dernière mise à jour : 17 février 2025|5 min de lecture|

La lithiase rénale, plus communément appelée calcul rénal, est une pathologie fréquente qui touche environ 10 % de la population en France. Elle se caractérise par la formation de dépôts solides dans les voies urinaires, pouvant provoquer des douleurs aiguës, notamment lors d’une colique néphrétique. Qui est le plus à risque ? Quelles sont les causes sous-jacentes ? Découvrez les facteurs de risque et les personnes concernées par cette maladie.

Lithiase rénale

Facteurs de risque de la lithiase rénale

La formation de calculs rénaux résulte d’un déséquilibre des substances présentes dans l’urine, favorisant la cristallisation des sels minéraux. Plusieurs facteurs influencent ce processus :

L’hydratation insuffisante

L’un des principaux facteurs de risque est le manque d’apport hydrique. Une urine trop concentrée augmente la probabilité de cristallisation, favorisant ainsi la formation de calculs.

L’alimentation

Certains aliments contribuent à la formation de calculs rénaux, notamment :

  • L’excès de sel, qui favorise l’excrétion de calcium dans l’urine.
  • Les protéines animales en grande quantité, responsables d’une acidification urinaire augmentant la précipitation des cristaux.
  • Les sucres raffinés et sodas, associés à une augmentation du risque lithiasique.
  • Les aliments riches en oxalates (chocolat, épinards, thé, café, noix), qui se combinent au calcium pour former des cristaux.

Les maladies métaboliques

Certaines pathologies augmentent également le risque lithiase rénale :

  • Syndrome métabolique et diabète : une résistance à l’insuline peut favoriser la formation de calculs d’acide urique.
  • Hyperparathyroïdie : une sécrétion excessive de parathormone entraîne une augmentation du calcium urinaire.
  • Maladies digestives chroniques (maladie de Crohn, chirurgie bariatrique) perturbant l’absorption intestinale du calcium et de l’oxalate.

Les prédispositions génétiques et les antécédents familiaux peuvent également jouer un rôle.

Qui est le plus concerné par les calculs rénaux ?

Certaines populations sont plus à risque de développer des calculs rénaux en raison de facteurs physiologiques ou de leur mode de vie.

Les hommes plus touchés que les femmes

La lithiase urinaire affecte principalement les hommes, avec un ratio de 2 pour 1 par rapport aux femmes. Toutefois, cette différence tend à s’atténuer, notamment en raison de l’évolution des habitudes alimentaires et du mode de vie des femmes, qui se rapprochent de ceux des hommes.

Un risque accru après 40 ans

L’âge moyen d’apparition des premiers calculs est d’environ 40 ans. Avec le temps, l’accumulation des facteurs de risque – alimentation déséquilibrée, sédentarité, stress – augmente les chances de formation de lithiases.

Les habitants des régions chaudes

Dans les zones où les températures sont élevées, la transpiration excessive entraîne une déshydratation plus rapide. Cela rend l’urine plus concentrée et favorise la cristallisation des sels minéraux, augmentant ainsi le risque de calculs.

Les personnes sédentaires

Le manque d’activité physique ralentit le métabolisme et favorise la stagnation urinaire, ce qui augmente le risque de formation de calculs. Une position assise prolongée, notamment chez les personnes ayant un travail de bureau ou un mode de vie peu actif, peut également contribuer à une élimination moins efficace des minéraux dans l’urine.

Si certains éléments, comme l’âge ou la génétique ne peuvent être modifiés, des mesures simples permettent de réduire significativement le risque de lithiase rénale.

Comment réduire le risque de lithiase rénale ?

Pour prévenir la formation de calculs dans les voies urinaires, plusieurs mesures sont recommandées.

1. Augmenter son apport en eau

Boire au moins 2 litres d’eau par jour pour diluer les substances lithogènes.

  • Privilégier l’eau plate (faible en minéraux) et modérer la consommation d’eau gazeuse riche en sodium.
  • Un verre de jus d’orange par jour peut être bénéfique grâce à sa teneur en citrate, mais il ne doit pas remplacer l’eau comme boisson principale.

2. Adapter son alimentation

  • Réduire le sel à 6 g/jour, soit environ 1 cuillère à café rase ou 5 pincées. Privilégier les herbes aromatiques et les épices pour assaisonner les repas. Limiter les produits transformés (charcuterie, plats préparés, fromages affinés), souvent riches en sel caché.
  • Consommer 120 g de viande ou poisson par jour (soit une portion de la taille de la paume de la main). Alterner avec des protéines végétales comme les lentilles, pois chiches ou tofu. Privilégier les viandes blanches (volaille) et poissons maigres.
  • Limiter les aliments riches en oxalates : chocolat noir, d’épinards, de betteraves, de rhubarbe et de noix. Boire un verre de lait ou consommer un yaourt lors des repas contenant ces aliments, car le calcium alimentaire aide à fixer les oxalates dans l’intestin plutôt que dans l’urine.
  • Modérer les sucres rapides et sodas : remplacer les sodas par de l’eau aromatisée maison (eau citronnée ou infusions froides). Privilégier les sucres naturels (fruits frais) et éviter les pâtisseries industrielles et confiseries.

3. Maintenir un mode de vie actif

Une activité physique régulière contribue à une bonne élimination des toxines et favorise l’homéostasie métabolique. L’essentiel est de trouver une activité plaisante et réalisable sur le long terme. Même de petites actions cumulées tout au long de la journée ont un impact bénéfique sur la prévention de la lithiase rénale : 

  • Prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur.
  • Descendre une station plus tôt dans les transports et finir le trajet à pied.
  • Faire une promenade après les repas pour faciliter la digestion et stimuler l’élimination urinaire.
  • Se lever et s’étirer toutes les heures, marcher quelques minutes après un appel téléphonique ou faire des exercices de respiration en position debout.
Sources
– À quoi sont dus les calculs rénaux, et comment les éviter ?. www.sorbonne-universite.fr. Consulté le 7 février 2025.
– Lithiase urinaire : après un premier calcul, prévenir la récidive. www.vidal.fr. Consulté le 7 février 2025.

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Julie R.
Infirmière pendant 15 ans, dont 10 en pédiatrie, Julie R. est animée par une passion pour la santé, l'écologie et les sciences. Spécialisée en rédaction web SEO, alliant respect de notre charte HIC et approche humaine, elle met son expérience au service d’une meilleure compréhension de la santé pour le plus grand nombre