Endométriose : l’Endotest étendu à 100 centres et un projet pilote de prévention pour les jeunes

Par |Publié le : 15 avril 2025|Dernière mise à jour : 10 avril 2025|4 min de lecture|

À l’occasion de la Journée mondiale de l’endométriose, le ministère de la Santé a annoncé un ensemble de mesures destinées à renforcer la lutte contre cette maladie chronique et invalidante, qui touche près de 10 % des femmes en âge de procréer. Parmi les principales avancées : l’extension du test salivaire Endotest®, une sensibilisation en milieu scolaire, et une réflexion sur la labellisation des centres chirurgicaux. Ces actions s’inscrivent dans la continuité de la stratégie nationale engagée depuis 2022.

Endotest : un test innovant désormais disponible dans 100 centres

Mis au point par la société Ziwig, l’Endotest® repose sur le séquençage génétique et l’intelligence artificielle pour détecter des marqueurs d’endométriose à partir d’un simple échantillon de salive. Ce test non invasif est prescrit en troisième intention en cas de symptômes évocateurs malgré une imagerie normale ou équivoque. Il constitue une avancée majeure afin de réduire le délai pour établir le diagnostic, 7 années en moyenne en France aujourd’hui.

Jusqu’à présent accessible dans 80 établissements, l’Endotest® sera proposé dès avril 2025 dans 100 centres de santé répartis sur tout le territoire. Cette extension permettra d’élargir l’expérimentation à 25 000 patientes, dans le cadre du forfait innovation pris en charge par l’Assurance Maladie. L’étude clinique en cours évalue l’impact du test sur la décision médicale, avec pour objectif une généralisation du remboursement à terme, si les résultats sont jugés concluants par la Haute Autorité de Santé.

La carte ci-dessus est diffusée par le Ministère de la Santé

Prévention de l’endométriose : une sensibilisation dès le collège et le lycée

En parallèle de l’accès au diagnostic, le ministère lance un projet pilote de prévention en milieu scolaire. Une première charte a été signée en Nouvelle-Aquitaine, région pilote, en partenariat avec l’ARS et le rectorat, pour organiser des séances de sensibilisation dans les collèges et lycées. Chaque jeune fille devrait bénéficier d’au moins un temps d’information au cours de sa scolarité.

L’ambition est de généraliser ce dispositif sur l’ensemble du territoire, dans le cadre de l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle. L’enjeu est double : améliorer la connaissance de la maladie dès l’adolescence, et réduire les retards de diagnostic en favorisant un repérage précoce des symptômes.

En complément, une charte signée avec les Communautés professionnelles territoriales de santé (CPTS) vise à mieux former les professionnels de santé libéraux, en particulier en médecine générale et en gynécologie, pour faciliter l’orientation des patientes et raccourcir les délais de prise en charge.

Une prise en charge mieux structurée sur tout le territoire

Depuis le lancement de la stratégie nationale, toutes les régions françaises ont engagé la mise en place d’une filière endométriose. Cinq d’entre elles disposent déjà d’un maillage structuré, avec des équipes spécialisées capables de proposer un accompagnement global : diagnostic, gestion de la douleur, prise en charge des troubles de la fertilité et traitement chirurgical.

Autre perspective annoncée par le gouvernement : la labellisation des centres chirurgicaux spécialisés, pour assurer un haut niveau d’expertise dans les cas les plus sévères. Cette reconnaissance permettra aux patientes d’être orientées vers des structures adaptées, limitant ainsi les inégalités d’accès aux soins.

Grâce à l’innovation diagnostique, à une prévention ciblée, à la formation des professionnels et à un réseau structuré, la France progresse vers une meilleure reconnaissance de l’endométriose comme enjeu de santé publique. À travers ce plan d’action, le gouvernement souhaite réduire l’errance diagnostique, améliorer la qualité de vie des patientes, et proposer à terme une prise en charge plus rapide, équitable et adaptée à cette maladie complexe.

Sources
– Ministère de la santé, Expérimentation d’un test salivaire Endotest® pour améliorer les conditions de diagnostic pour détecter l’endométriose. sante.gouv.fr. Consulté le 04 avril 2025.
– Ministère de la santé, Endométriose : des avancées concrètes et de nouvelles mesures fortes annoncées par le Gouvernement. sante.gouv.fr. Consulté le 04 avril 2025.
– Assurance maladie, Endométriose, . www.ameli.fr. Consulté le 04 avril 2025.

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Julie R.
Infirmière pendant 15 ans, dont 10 en pédiatrie, Julie R. est animée par une passion pour la santé, l'écologie et les sciences. Spécialisée en rédaction web SEO, alliant respect de notre charte HIC et approche humaine, elle met son expérience au service d’une meilleure compréhension de la santé pour le plus grand nombre