Prix des appareils auditifs pour les Français

Aujourd’hui, près d’un Français sur deux confronté à des troubles de l’audition hésite encore à s’équiper, principalement en raison du coût perçu des appareils auditifs. Pourtant la réforme 100 % Santé, entrée en vigueur en 2021, a profondément transformé le marché. Entre dispositifs remboursés intégralement et modèles plus onéreux, il peut être difficile de s’y retrouver. Faisons le point sur les prix des aides auditives, les remboursements et les solutions disponibles.

Qui est concerné par les troubles auditifs ?

Fonctionnement de l’audition 

L’audition est un sens aussi précieux que fragile. Elle repose sur un mécanisme complexe qui transforme les vibrations sonores en signaux électriques interprétés par le cerveau. Il se compose de trois parties :

• L’oreille externe (pavillon et conduit auditif) capte les sons et les dirige vers le tympan.
• L’oreille moyenne transmet les vibrations du tympan à travers la chaîne des osselets (marteau, enclume, étrier).
• L’oreille interne, où se trouve la cochlée, convertit ces vibrations en influx nerveux via les cellules ciliées. Celles-ci transmettent les signaux au cerveau par le nerf auditif.

Le système auditif permet non seulement d’entendre, mais aussi de localiser les sons et de maintenir notre équilibre. Cependant, il est très vulnérable à l’usure du temps, aux traumatismes sonores et aux infections.

Les différents degrés de perte auditive

La perte auditive est classée selon sa gravité, mesurée en décibels (dB HL), et a un impact variable sur le quotidien :

• Surdité légère (20 à 39 dB) : les sons faibles, comme les chuchotements ou les bruits de fond, deviennent difficiles à percevoir. Les conversations sont parfois moins claires, notamment en milieu bruyant. Dès 30 dB de perte, on note une tendance à faire répéter.
• Surdité moyenne (40 à 69 dB) : les échanges deviennent pénibles sans aide auditive. Le seuil des 40 dB correspond à une gêne majeure : la personne ne comprend que si l’interlocuteur élève la voix. 
• Surdité sévère (70 à 89 dB) : seuls les sons forts sont entendus. La parole est incompréhensible sans appareil, rendant la communication orale extrêmement limitée.
• Surdité profonde (90 dB et plus) : la personne n’entend plus la parole, même forte. Seuls certains bruits très intenses peuvent parfois être perçus. La lecture labiale ou la langue des signes deviennent souvent indispensables.

Chaque degré de surdité a des répercussions sociales et émotionnelles importantes : isolement, fatigue cognitive, perte de confiance, voire dépression. Une prise en charge adaptée permet d’améliorer considérablement la qualité de vie.

Pourcentage de Français touchés 

Selon une étude menée par une équipe de recherche de l’Inserm et d’Université Paris Cité 1 adulte sur 4 présente un déficit auditif en France, toutes causes confondues. L’incidence de la surdité augmente avec l’âge et touche  : 

• environ 6 % des 15–24 ans ; 
• 9 % des 25–34 ans ;
• 18 % des 35–44 ans ;
• et plus de 65 % des plus de 65 ans.

Pourtant, seuls 29 % des personnes concernées sont effectivement appareillées.

Les différents types d’appareils auditifs

Les appareils de Classe 1 : accessibilité et efficacité

Les appareils auditifs de Classe 1 offrent les fonctionnalités essentielles pour corriger les pertes légères à sévères : amplification sonore personnalisée, réduction du bruit ambiant, filtrage automatique des sons parasites. Ils sont disponibles dans différents formats : intra-auriculaires, contours d’oreille classiques ou micro-contours à écouteur déporté (RIC).

Ils conviennent à la majorité des patients recherchant une solution simple, fiable et économique. Toutefois, ils proposent un nombre limité de canaux de réglage, et leur confort en milieu bruyant peut être inférieur à celui des appareils plus haut de gamme.

Ces modèles sont inclus dans le panier 100 % Santé. Leur principal objectif est de garantir un accès universel aux aides auditives, sans reste à charge.

Les appareils de Classe 2 : technologies avancées et personnalisation

Les appareils de Classe 2 offrent des performances accrues et des fonctionnalités haut de gamme qui répondent aux besoins des utilisateurs ayant des contraintes auditives spécifiques :

• connectivité Bluetooth (appairage avec smartphone, télévision, etc.) ;
• rechargeabilité (plus besoin de piles) ;
• traitement avancé des bruits de fond pour une meilleure compréhension de la parole dans les environnements bruyants ;
• gestion des acouphènes ;
• réglages plus fins selon les environnements sonores rencontrés.

Ils sont adaptés aux personnes actives, très exposées au bruit ou recherchant une solution sur-mesure avec un grand confort d’écoute. Proposés à prix libre, non plafonné, ils représentaient en 2023, 68 % des ventes.

Les formats disponibles

• Intra-auriculaires : très discrets, moulés sur mesure, insérés directement dans le conduit auditif. Idéal pour les pertes légères à modérées.
• Contours d’oreille BTE (Behind-The-Ear) : robustes et puissants, recommandés pour les pertes sévères à profondes.
• Micro-contours RIC (Receiver-In-Canal) : compromis entre esthétisme, confort et qualité sonore. L’écouteur est placé dans le conduit auditif pour un son plus naturel.

Le choix du type d’appareil dépend du degré de perte auditive, de la morphologie de l’oreille, du mode de vie et bien sûr, du budget. Un audioprothésiste réalise systématiquement un bilan pour orienter vers la solution la plus adaptée.

Le remboursement des appareils auditifs

Dispositif 100 % Santé

Depuis l’entrée en vigueur de la réforme 100 % Santé, l’accès aux aides auditives s’est considérablement amélioré en France. Ce dispositif vise à garantir un équipement de qualité sans reste à charge pour tous les assurés, à condition d’opter pour un appareil auditif de Classe 1.

Remboursement des dispositifs Classe 1

Les dispositifs de Classe 1 sont plafonnés à 950 € par oreille et bénéficient d’un remboursement intégral par la Sécurité sociale (à hauteur de 240 €) et par la complémentaire santé (jusqu’à 710 €). Les patient·es n’ont ainsi aucuns frais à avancer, à condition que l’appareil figure sur la Liste des Produits et Prestations remboursables (LPP) et soit prescrit par un médecin.

Remboursement des dispositifs Classe 2

Les appareils de Classe 2, quant à eux, sont vendus à prix libre. Le remboursement de la Sécurité sociale reste identique (240 €), mais le reste à charge dépendra du tarif de l’appareil choisi et du niveau de couverture de la mutuelle. Ces modèles, plus performants, peuvent coûter jusqu’à 1 500 à 2 000 € par oreille, voire plus.

Place des mutuelles

Dans tous les cas, la mutuelle santé joue un rôle clé dans la prise en charge. Si elle assure le remboursement total pour les appareils de Classe 1 (quel que soit le contrat), le soutien financier pour les modèles de Classe 2 varie selon les garanties souscrites. Il est donc essentiel de vérifier les plafonds de remboursement auprès de sa complémentaire avant de s’équiper. N’oubliez pas de demander un devis normalisé, obligatoire depuis 2020, pour anticiper le reste à charge éventuel.

Prix moyens des appareils auditifs en France

Disparité des tarifs

Malgré la réforme 100 % Santé et une baisse de 14,3 % du prix moyen des appareils auditifs entre 2019 et 2023 (AudioInfos365), le coût reste un frein majeur à l’équipement. Cette réticence s’explique probablement par une méconnaissance des conditions de remboursement.

En 2023, une enquête, réalisée par le réseau Écouter Voir avec l’Ifop, révélait que 45 % des Français considèrent encore le prix comme le principal obstacle à l’appareillage auditif. Résultat : un plafonnement du taux d’appareillage en deçà des 30 %.

La disparité des tarifs entre enseignes renforce cette impression de coût élevé. Le prix moyen des appareils de Classe 2 est stable, autour de 1 484 €, mais certains centres auditifs affichent encore des tarifs pouvant atteindre 4 000 € la paire, selon les options, les marques et les services inclus.

Engagement des enseignes pour l’accès aux dispositifs de Classe 2 au meilleur prix

Face à ces disparités, certaines enseignes font le choix de réduire leurs marges commerciales pour rendre les aides auditives plus accessibles. Elles proposent des modèles performants à prix réduit, sans compromis sur la qualité. Des options comme la rechargeabilité, la connectivité Bluetooth ou la réduction du bruit sont parfois incluses à un tarif très abordable.

Dans ce contexte, il est essentiel de comparer les prix et les prestations associées. Un même modèle peut varier de plusieurs centaines d’euros d’un centre auditif à un autre. Mieux vaut s’informer sur ce qui est compris dans le prix (garantie, réglages, suivi, essais gratuits) avant de faire son choix.

L’offre VivaSon

VivaSon se distingue par une politique tarifaire transparente et compétitive, en particulier sur les appareils de Classe 2. En 2024, ses prix étaient en moyenne inférieurs de 500 € par rapport à ceux pratiqués par les principales enseignes concurrentes. Par exemple, le modèle Pure Charge&Go 7 IX de Signia en stéréophonie est vendu 1 000 € de moins chez VivaSon.Avec des tarifs allant de 950 € (Classe 1) à 1195 € (Classe 2 excellence), VivaSon s’engage à rendre l’audition accessible à toutes et tous, sans sacrifier la performance ou le confort.

Le marché des aides auditives a considérablement évolué en France. Grâce à la réforme 100 % Santé et aux efforts de certaines enseignes, il est aujourd’hui possible de s’équiper à moindre coût, tout en bénéficiant d’appareils performants et adaptés à ses besoins. Prendre le temps de s’informer, de comparer les offres, et de demander un devis normalisé reste la meilleure stratégie pour faire un choix éclairé. 

Pour retrouver une meilleure qualité d’écoute avec un dispositif confortable, à un coût abordable, n’hésitez pas à prendre un rendez-vous découverte gratuit et sans engagement dans un centre VivaSon. Vous pourrez y réaliser un bilan auditif, échanger avec un professionnel à l’écoute de vos besoins, et découvrir des solutions parfaitement adaptées à votre quotidien et à votre budget.