Un nouveau mode de calcul pour le Nutri-Score 2025

Depuis sa création en 2017, le Nutri-Score vise à informer les consommateurs de manière simplifiée sur la qualité nutritionnelle des produits qu’ils achètent. Révisé et durci en 2024, il évolue encore en 2025 dans le cadre de sa gouvernance transnationale. L’objectif affiché ? Permettre aux consommateurs de mieux comparer les produits selon leur qualité nutritionnelle. Zoom sur les nouveautés à venir.

Le Nutri-Score : cet étiquetage nutritionnel devenu familier

Complémentaire à la déclaration nutritionnelle obligatoire, le Nutri-Score désigne un logo qui figure à l’avant des emballages alimentaires. Sa fonction ?  Informer les consommateurs de manière colorée et simplifiée sur la qualité nutritionnelle des produits alimentaires qu’ils achètent pour les aider à comparer et faire des choix éclairés.

Depuis son arrivée en France 2017, puis dans divers pays européens, le Nutri-Score est devenu de plus en plus familier aux consommateurs et aux industriels de l’agroalimentaire qui ont dû s’adapter et améliorer la qualité nutritionnelle des produits qu’ils fabriquent.

Récemment révisé et durci en 2024, le Nutri-Score évolue encore en 2025 pour aider les consommateurs à mieux appréhender la qualité nutritionnelle de leurs produits du quotidien. Si son principe reste identique, les règles de calcul du score ont néanmoins été modifiées sur la base des nouvelles connaissances scientifiques et recommandations alimentaires.

Nutri-Score : un nouveau mode de calcul en 2025

Ce changement de mode de calcul intervient dans le cadre de la gouvernance transnationale du Nutri-Score. Et l’arrêté entérinant l’entrée en vigueur du nouveau Nutri-Score a finalement été signé par tous les ministres concernés malgré les dissensions gouvernementales sur le sujet. La lutte contre le surpoids et l’obésité est en effet considérée par le gouvernement comme une priorité de santé publique.

Dès lors, quels sont les changements attendus ? 30 à 40 % des produits devraient voir leur score modifié parmi lesquels :

• Les produits salés et sucrés qui seront davantage pénalisés.
• Les huiles présentant une teneur en acides gras saturés plus faible. Ainsi, l’huile d’olive, l’huile de colza ou l’huile de noix verront leur note passer de C à B.
• Certains poissons gras riches en oméga 3, comme les sardines, seront mieux notés.
• Les féculents complets (pain, riz) seront mieux distingués des féculents raffinés.

S’agissant des boissons, l’eau sera la seule à afficher le score A. Les boissons à faible teneur en sucres verront leur score s’améliorer et celles avec édulcorants passeront de B à C, D ou E.  Quant au lait, aux laits aromatisés et sucrés, aux yaourts à boire et aux boissons végétales à base d’amande, de soja, ou de riz…, leur score sera évalué à l’aide de l’algorithme des boissons en vue de simplifier leur comparaison.

Le Nutri-Score : un allié de taille contre le surpoids et l’obésité

Depuis le 16 mars dernier, les industriels de l’agroalimentaire engagés dans ce dispositif volontaire ont deux ans pour appliquer le nouveau Nutri-Score sur les emballages des produits qu’ils fabriquent. S’ils le souhaitent, ils pourront en plus faire figurer un encadré intitulé « nouveau calcul » pour indiquer que le Nutri-Score aura été obtenu selon les nouvelles règles de calcul.

Rappelons que selon une étude du service statistique du ministère de la Santé de 2024, l’étiquetage nutritionnel fait partie des « politiques publiques les plus efficaces contre le surpoids et l’obésité ». Gageons que ce nouveau mode de calcul du Nutri-Score contribuera efficacement à enrayer la progression de ces pathologies à la prévalence toujours plus préoccupante.