Paracétamol : Halte aux intoxications volontaires chez les jeunes !
Dans un contexte où les jeunes se livrent à un défi aussi stupide que dangereux appelé « paracétamol challenge », l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur les intoxications volontaires au paracétamol et rappelle que la vigilance est de mise. On fait le point.
Qu’est-ce que le « paracétamol challenge », ce défi en vogue chez les jeunes ?
Connaissez-vous le « paracétamol challenge » ? Récemment médiatisé et répandu sur les réseaux sociaux, il s’agit d’un défi que se lancent les enfants et les adolescents. L’objectif ? « tester sa résistance » en ingérant en excès du paracétamol afin d’être hospitalisé le plus longtemps possible.
Le mois dernier, le centre hospitalier de Montauban a pris en charge quatre adolescents intoxiqués au paracétamol dont l’un aurait confirmé avoir avalé une dose importante de paracétamol pour relever un défi. C’est dire combien le risque est grand pour les jeunes qui mettent ainsi leur vie en grave danger !
Paracétamol : des risques graves pour la santé en cas de surdosage
Dans ce contexte, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) alerte sur les intoxications volontaires au paracétamol chez les jeunes et rappelle que la vigilance est de mise car « ces pratiques mettent gravement en péril leur santé ».
Il faut dire qu’un surdosage de paracétamol peut entraîner des lésions graves et irréversibles pour le foie ainsi que des lésions des reins et du pancréas.
Le paracétamol présente ainsi des risques :
- Ou quand le délai minimum entre les prises n’est pas respecté.
- S’il est administré à une dose supérieure à la dose maximale recommandée par prise ou par jour.
Intoxication au paracétamol : précautions et conseils
Savoir reconnaître les signes d’une intoxication au paracétamol est primordial pour pouvoir porter assistance en cas de besoin. D’autant qu’un surdosage en paracétamol n’entraîne pas forcément de symptômes dans un premier temps. On pourrait donc croire qu’en ingérer en excès ne présente pas de risque pour la santé. En réalité, c’est faux car dans les 24 premières heures suivant l’ingestion excessive de paracétamol, différents symptômes peuvent apparaître parmi lesquels des nausées, des vomissements, des douleurs au ventre, une perte d’appétit ainsi que des sueurs abondantes.
Dès lors, quelle attitude adopter en cas de suspicion de surdosage au paracétamol ? Il conviendra de contacter immédiatement un centre antipoison ou un service d’urgence (le 15 pour la SAMU, le 18 pour les pompiers, le 112 pour toute urgence médicale).
Rappelons que la dispensation de médicaments aux mineurs n’est pas autorisée (sauf exceptions autorisées par la loi). Et en cas de délivrance à un adulte, le pharmacien devra rappeler les doses à respecter, les risques associés au surdosage ainsi que la nécessité de conserver les médicaments hors de portée des enfants.
Gageons que le ministère de la santé mettra prochainement en place des mesures concrètes pour informer les jeunes et leurs parents des conséquences d’une consommation excessive de paracétamol.
– Paracétamol : attention aux intoxications volontaires par des enfants et des adolescents. ansm.sante.fr. Consulté le 1er mars 2025.
– Paracétamol challenge : les autorités sanitaires tirent la sonnette d'alarme . www.ameli.fr. Consulté le 1er mars 2025.
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